Faut-il acheter l'action Renault en 2024 ? Notre guide et avis

Faut-il acheter l’action Renault en 2025 ? Notre guide et avis

Lucas Morel

Économies

En tant qu’analyste financier, je suis constamment à l’affût d’opportunités d’investissement prometteuses pour mes clients. L’action Renault fait partie de ces valeurs qui méritent une attention particulière en 2024. Avec une performance boursière remarquable depuis le début de l’année, ce titre automobile français suscite l’intérêt des investisseurs. Mais est-ce réellement le moment d’acheter? Voici mon analyse détaillée pour vous aider à prendre une décision éclairée.

Performance exceptionnelle de l’action Renault en 2024

Le premier semestre 2024 a été particulièrement favorable pour l’action Renault qui affiche une progression spectaculaire de près de 32% depuis janvier. Cette performance est d’autant plus remarquable dans un contexte boursier mitigé où le CAC 40 a terminé la même période sur une perte de plus de 1%.

Après une hausse de plus de 25% sur un an, le titre automobile français présente d’un autre côté un bilan contrasté sur le long terme avec une perte supérieure à 10% sur cinq ans. Cette volatilité témoigne des défis que traverse l’industrie automobile et des incertitudes qui pèsent sur le secteur.

Fin mai 2024, j’ai observé une correction technique avec une baisse de presque 10% depuis son plus haut annuel au-dessus des 54,50 euros atteint début juin. Ce niveau correspondait à celui d’octobre 2019, avant la crise sanitaire. Sur les douze derniers mois, l’action enregistre une baisse de 8%, oscillant entre le support des 31,4 euros et la résistance des 40,6 euros.

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Ce qui me paraît particulièrement intéressant, c’est que Renault figure parmi les quatre valeurs du CAC 40 ayant enregistré les gains les plus impressionnants au premier semestre 2024, malgré un environnement économique incertain. Cette surperformance par rapport au marché mérite d’être analysée à la lumière des fondamentaux du groupe.

Analyse fondamentale et stratégie du constructeur automobile français

Les résultats financiers 2023 de Renault peuvent être qualifiés d’historiques avec une amélioration significative de tous les indicateurs. Le chiffre d’affaires a atteint 52,4 milliards d’euros, en hausse de 13,1% par rapport à 2022. À taux de change constants, cette progression est encore plus impressionnante à 17,9%.

Les ventes de la division Automobile s’élèvent à 48,2 milliards d’euros, soit une augmentation de 11,7% par rapport à l’exercice précédent. La marge opérationnelle a atteint un niveau record de 7,9% du chiffre d’affaires, en progression de 2,4 points. Le résultat net s’établit à 2,32 milliards d’euros, après une perte nette en 2022.

Le free cash-flow a également atteint un niveau record à 3 milliards d’euros, en hausse de 0,9 milliard par rapport à 2022. Ces chiffres témoignent de la réussite de la stratégie « Renaulution » mise en place par la direction.

Pour 2024, je note que Renault prévoit :

  • 10 lancements de nouveaux produits
  • Une accélération de la réduction des coûts
  • Une marge opérationnelle supérieure à 7,5%
  • Un free cash-flow supérieur à 2,5 milliards d’euros

Cette stratégie s’articule autour de quatre axes prioritaires : l’électrification, les logiciels, les nouvelles mobilités et l’économie circulaire. Le groupe vise notamment à être 100% électrique en Europe d’ici 2030, un objectif ambitieux mais cohérent avec les tendances du marché et les secteurs les plus prometteurs pour investir en 2024.

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Malgré des résultats mitigés au premier trimestre 2024, avec une diminution des ventes globales de voitures mais une bonne tenue de l’activité de financement, le chiffre d’affaires a progressé de 1,8%. Ces premiers indicateurs confirment la résilience du modèle économique de Renault.

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Forces et faiblesses de Renault sur le marché automobile

Renault s’appuie sur plusieurs atouts majeurs pour assurer son développement. L’alliance historique avec Nissan et Mitsubishi Motors lui confère une dimension internationale et des synergies importantes. La complémentarité de ses quatre marques – Renault, Dacia, Alpine et Mobilize – lui permet de couvrir différents segments du marché.

La présence internationale constitue également un avantage concurrentiel avec une répartition équilibrée des activités : France (29,8%), Europe (47,1%), Amériques (9,4%), Asie/Pacifique (5,8%), Eurasie (4,1%), et Afrique/Moyen-Orient (3,8%). Les 34 sites industriels répartis dans le monde optimisent la production et la logistique.

Voici un tableau comparatif des modèles phares de Renault et leur positionnement :

ModèleSegmentPosition sur le marché
Renault ClioCitadineLeader en France, 3ème en Europe
Dacia SanderoCitadine économiqueVéhicule le plus vendu aux particuliers en Europe depuis 2017
Dacia DusterSUV compactSur le podium des SUV vendus aux particuliers en Europe
Alpine A110Coupé sportifPremier coupé sportif deux places vendu en Europe

Par contre, Renault doit faire face à plusieurs défis majeurs : le ralentissement de la demande, notamment pour les véhicules électriques, les fluctuations des coûts des matières premières et une concurrence de plus en plus intense sur le marché automobile. La volatilité de l’action témoigne de ces incertitudes.

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Perspectives boursières et recommandations sur l’action Renault

D’un point de vue technique, l’action Renault évolue actuellement dans le nuage d’Ichimoku, une zone considérée comme d’équilibre. Le RSI se situe sous son niveau neutre des 50 et l’indicateur MACD est négatif. Toutefois, la tendance à moyen terme reste positive avec une moyenne mobile à 50 jours au-dessus de sa moyenne mobile à 100 jours.

À court terme, je constate également une tendance positive avec une moyenne mobile à 20 jours au-dessus de sa moyenne mobile à 50 jours. La MACD est positive mais sous sa ligne de signal, tandis que le RSI stochastique se trouve en légère zone de survente, ce qui pourrait signaler un potentiel rebond technique.

Goldman Sachs a récemment relevé sa note sur les actions Renault de « neutre » à « acheter » avec un objectif de cours rehaussé de 51 à 70 euros. Cette recommandation s’appuie sur plusieurs facteurs favorables : les lancements de nouveaux produits, la croissance potentielle du chiffre d’affaires de la division automobile de 15,6% en 2024 et 23,8% en 2025, l’amélioration de la trésorerie et une concurrence chinoise jugée moins menaçante pour Renault en Europe.

Avec un PER très avantageux de 3,05, nettement inférieur à la moyenne du secteur (environ 6,97), l’action Renault présente une valorisation attractive qui peut séduire les investisseurs value. Cette sous-valorisation apparente pourrait constituer une opportunité d’investissement intéressante pour les portefeuilles diversifiés cherchant une exposition au secteur automobile.

A propos de l'auteur :

Lucas Morel

Lucas Morel est analyste en investissements pour une grande société de gestion d’actifs. Passionné par les solutions d’investissement innovantes, il partage ses conseils sur l’épargne et les placements rentables adaptés à tous les profils.

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